Retour sur ma première saison en triathlon
Cette première saison a été un véritable tourbillon d’apprentissage et d’ambition ! Force est de constater que le niveau a explosé depuis 2021. Un bon vélo ne suffit plus, surtout à haut niveau.
Natation : le défi technique
Malgré trois séances par semaine, la natation reste mon point faible. Ce sport si technique exige un œil extérieur pour progresser. C’est la discipline que j’aime le moins, et probablement la plus difficile des trois. Glisse et précision sont les maîtres-mots, là où la force brute ne suffit pas. L’an prochain, l’accompagnement d’un coach sera indispensable pour corriger mes défauts, même si je sais que je ne sortirai jamais en tête de l’eau !
Vélo : entre douleurs et frustrations
Ah, le vélo… ma discipline de cœur ! Malheureusement, ma sciatique a joué les trouble-fêtes. Monter en selle était synonyme de douleur, et lors du championnat du monde, l’impossibilité de me mettre en position contre-la-montre a été un vrai handicap. Quelle frustration de se concentrer sur la douleur au lieu de donner son maximum ! Seule la course de Cannes m’a épargnée.
Course à pied : le plaisir et la progression
La course à pied a été ma bouffée d’oxygène ! Quel plaisir de poser le vélo pour enfin courir, même si ma foulée est loin d’être légère. C’est dans cette discipline que j’ai le plus progressé.
Bilan de la saison : les résultats et les leçons
En termes de résultats, cette saison n’a pas été à la hauteur de mes espérances, notamment au championnat du monde. J’ai commis quelques erreurs de gestion, notamment un calendrier bien trop chargé. Le triathlon, contrairement au cyclisme, exige beaucoup plus de récupération, surtout avec l’impact de la course à pied. Enchaîner Ironman et half chaque mois a limité mes phases d’entraînement en blocs, essentielles pour progresser. Les triathlètes professionnels courent beaucoup moins souvent, et je l’ai compris à mes dépens ! Un test en juillet, avec 30 watts de moins, m’a confirmé cette réalité. Sans parler de l’impact psychologique d’un Ironman…
Ma sciatique a également été difficile à gérer et m’a empêchée de m’exprimer pleinement, sauf à Cannes. Malgré tout, je suis fière de cette reprise après quatre ans de suspension. Mes objectifs étaient ambitieux : gagner une compétition, un top 5 à Embrun, me qualifier pour les mondiaux et décrocher un podium. J’ai remporté une victoire à Cannes et obtenu ma qualification. Le top 5 à Embrun était à ma portée sans cette satanée sciatique… Quant au podium mondial, je savais que ce serait difficile avec mes lacunes en natation. Objectivement, j’ai encore des progrès à faire dans chaque discipline.
Une saison entre satisfaction et envie d’équilibre
Cette saison a été éprouvante sur le plan personnel, mais je suis fière de n’avoir rien lâché. Elle m’a rendue plus forte. Aujourd’hui, le sport est avant tout un plaisir personnel. Mon entourage m’a ouvert de nouveaux horizons, et je suis heureuse de ne plus être uniquement définie par le sport. L’équilibre est devenu mon maître-mot.
La suite : une nouvelle saison en vue ?
Je l’avoue, après le mondial, j’ai hésité à repartir pour une nouvelle saison. Avec le recul, j’ai un sentiment d’inachevé, surtout à cause de cette blessure. J’ai envie de me retirer en étant à 100 %. L’année prochaine, je participerai à quelques compétitions ciblées et je continuerai à développer mon activité de coach. En tant que sportive, je suis plus proche de la fin que du début, mais je resterai dans le monde du sport grâce à mon métier.
J’ai envie de voyager autrement, sans ma housse de vélo, et de profiter de vacances différentes. Les idées ne manquent pas ! J’aimerais apprendre à skier, par exemple. On se fixe parfois des barrières inutiles, alors que souvent, ce ne sont que des idées préconçues.
À très vite pour la suite de l’aventure !

