
ZOFINGEN – SUISSE – 07/09/2025
Les Championnats du monde de duathlon longue distance 2025 se sont déroulés à Zofingen, en Suisse, le 7 septembre 2025. Les distances étaient de 10 km de course à pied, 150 km de cyclisme et 30 km de course à pied.
Avec force et abnégation je suis allée au bout de moi-même pour obtenir le titre dans ma catégorie d’âge Ladies 30-34.


PONTIVY – 17/05/2025
Première course de la saison 2025, mon objectif était d’être Championne de France de Duathlon longue distance et c’était donc la 1ère manche. Il y avait 20 kms de course à pied, 90 kms de vélo et 7 kms de course à pied.
Aux alentours de 09h00 le départ est donné. Je retrouve parmi les concurrentes Aodez Le Fourn que je connais bien puisqu’on était ancienne coéquipière chez le Team Féminin Région Centre en cyclisme.
Au début, je me dis que j’aimerais la suivre mais je regarde ma montre et je suis déjà au-dessus de mes valeurs donc j’écoute les consignes de mon entraîneur et me freine un peu, même si déjà je suis toujours au-dessus de mes valeurs.
Après les 20 kms, je pointe à la 3e place avec 4 minutes de retard sur Aodez et une trentaine de secondes sur la 2e qui m’a doublé au bout de 15 kms.
90 kms de vélo, 3 tours sur un circuit breton et comme on dit la Bretagne, c’est mal plat. Contrairement à la 2e, j’ai un vélo de route, toujours avec mes problèmes de jambe, je sais très bien que je ne peux pas tenir la position de vélo de chrono avec mes prolongateurs et que je dois faire avec mes atouts tout en n’ayant pas trop mal à ma jambe. 1er tour mon Père me fait le pointage et je ne gagne rien sur la 2e alors que j’avais pourtant essayé de faire le forcing pour rattraper du temps, à ce moment-là, ça commence à douter. 10 kilomètres plus loin (km45 environ) mon Père me fait un autre pointage et j’avais repris 30 secondes donc si je fais le ratio je ne reviendrai jamais sur à Aodez. Je commence à me dire qu’il va falloir que je défende juste ma 3e place et que je ne pourrai pas gagner. 2ème tour, vers le kilomètre 50-55. Mon père me dit que je n’ai plus que deux minutes de retard sur Aodez. A ce moemnt-là je retrouve un gain d’énergie grâce au mental qui reprend espoir de jouer la 1ère place. 3ème tour, on commence toujours par une bosse de 2 kms et là je vois la 2e juste devant moi à 150 mètres. Dans ma tête, je me dis, « Allez Marion », faut que tu fasses le forcing dans la bosse, c’est là que tu dois jouer la différence. Je fais le forcing, je la double, j’accélère exprès pour l’écoeurer. J’insiste aussi pour qu’elle ne m’ait pas en point de mire. Puis 2 kms plus loin je rattrappe Aodez et je donne tout, je me dis que c’est maintenant malgré la douleur à ma jambe, puisque je ne sais pas comment je vais courir ensuite. Il me faut donc absolument faire la différence en vélo parce que ça va être très dur en course à pied.
Au moment où je pose le vélo j’ai 1 minute d’avance sur la seconde. Il reste alors 7 kilomètres de CAP. Dès les premiers mètres de la course à pied, je ne peux pas courir. Je pense à abandonner, c’est peut-être bête mais la douleur est forte. La souffrance est tellement extrême à ma jambe qu’à ce moment-là je me dis, mais comment je vais faire ? Mais pourtant, j’essaie de me battre, d’avancer. À ce moment-là en fait, je me dis que de toute façon je peux pas courir plus vite par rapport à la douleur de ma jambe, par rapport à mon état de fatigue et qu’en fait je cours au mieux comme je peux. Mais de toute façon quoi qu’il arrive je ne peux pas aller plus vite et au pire la 2e ira plus vite et je ne pourrai rien faire. Je ne fais que subir cette course.
Finalement, je vais gagner cette course avec beaucoup de panache et de rebondissements. J’arrive avec 20 secondes d’avance sur la 2e. Je suis donc très fière de remporter cette première manche de Duathlon à Pontivy.




















